• Lumière sur une femme inspirante 👩‍⚕️

    From: Percko Oct-18-2021 07:16:am
    Un parcours atypique, un travail formidable logo PERCKO
    Journée mondiale de la femme
    Bernadette de Gasquet
    Interview Bernadette de Gasquet - Médecin & professeur de Yoga
    Bien avant la généralisation du Yoga en France, Bernadette de Gasquet associait déjà l’approche corporelle, les savoirs traditionnels et la médecine moderne. Elle a été l'une des pionnières du yoga prénatal, a écrit de nombreux ouvrages et forme continuellement des sage-femmes, des kinésithérapeutes ou encore des coach sportifs.

    Et pourtant, le chemin n'a pas été simple. Maman de trois enfants, elle a dû devenir médecin pour pouvoir faire entendre sa voix. Son parcours atypique force l'admiration. À l'occasion de la journée internationale des Femmes, Bernadette de Gasquet a répondu aux questions de l'équipe PERCKO.
    Temps de lecture : 5 min
    PERCKO : Comment avez-vous découvert le yoga et en quoi cela vous a-t-il aidé ?
    B. De Gasquet : J’ai découvert le yoga en 1967, c’étaient les débuts du yoga en France. Mes collègues de bureau me disaient “Tu fais du yoga, tu ne peux pas nous relaxer entre midi et deux ?”. J’ai commencé comme ça et ça m’a plu d’enseigner. Je n'aurais jamais, jamais pensé faire ça !

    Plus tard, ce sont les maternités qui m’ont amenées à faire du yoga prénatal, ça n’existait pas (évidemment) à l'époque. Le yoga, à l’origine, c’est pour les hommes, on ne parle pas du tout de maternité. J’avais fait des recherches avec des mamans qui avaient des douleurs ici et là. Et c’est comme ça que petit à petit, j’ai élaboré le yoga prénatal.

    Mais ce que je faisais était à l’époque contradictoire avec ce qui était demandé en salle d'accouchement au niveau des postures, de la respiration.
    Je n’avais pas le jargon, je n’avais pas la culture, les connaissances médicales
    On ne se comprenait pas du tout avec le monde médical. Je n’avais pas le jargon, je n’avais pas la culture, les connaissances médicales. Je disais “il faut souffler” mais quand je dis cela, ça veut dire partir du bas vers le haut..
    Souffler, pour eux, ça voulait dire un souffle qui descend. Je n’avais aucun moyen de dialoguer avec ce monde et en même temps, je voyais des mamans qui ressentaient tout à fait les choses comme moi. Donc je me suis dit “il faut que je me donne les moyens, les connaissances”.

    On était dans les années 80, après mon 3ème enfant, et il n’y avait pas toutes les passerelles qu’il y a aujourd’hui. À l’époque on faisait médecin, sage-femme ou kiné. Si je faisais des études de sage-femme, je ne savais rien sur le dos, la nuque, le diaphragme. Et si je faisais des études de kiné je ne savais rien en obstétrique.
    PERCKO : Personnellement, que vous a apporté le yoga ?
    B. De Gasquet : Je suis bien dedans, c’est une question de rythme. C’est être à la fois dans l’intériorisation, dans le ressenti, mais aussi un petit peu dans l’intellect, c’est raisonnable.

    Et ça m’a apporté de l’énergie, beaucoup d’énergie et c’est comme ça que j’ai pu faire des études de médecine tout en travaillant et tout en élevant mes enfants. Je me ressourçais dans le yoga, et dans les moments les plus durs de ma vie - les deuils et autres - ça m’a beaucoup apporté.
    PERCKO : Quels conseils pourriez vous donner aux femmes qui doivent quotidiennement gérer une vie de famille et des projets personnels et professionnels ambitieux ?
    Je crois que quand on est fait pour quelque chose, on y arrive
    B. De Gasquet : Je crois que quand on est fait pour quelque chose, on y arrive. Oui, j’avoue que c’est long, c’est laborieux, c’est plein d’embûches.
    Quand j’ai commencé mes études étant jeune, je ne savais pas ce que je voulais. Mais quand plus tard, j’ai commencé médecine, j’avais un but qui me correspondait. À ce moment-là, on trouve la force. Et quand on est dans ce pourquoi, on est fait, quelque part ça marche.

    J'ai eu sans arrêt des combats et des challenges, mais je trouve que je suis heureuse, de plus en plus, parce que je suis plus sereine et assurée, car j’ai fait ce pour quoi j’étais faite, j’ai transmis. Et je trouve que ça c’est très gratifiant.
    PERCKO : On le sent, vous avez un parcours vraiment non conventionnel. En quoi est-ce qu’il vous a permis d’apporter une vision singulière de la médecine et de la manière dont on peut prendre soin de soi ?
    B. De Gasquet : Parce que je suis partie d'expériences personnelles, et encore une fois, c’est une sorte de chance, de hasard. Quand j’ai eu mon premier enfant, je n'ai pas fait de préparation à l’accouchement. J’ai eu de la chance, j’ai accouché, non pas sans douleur, mais de façon très physio et très facile quelque part. Mais si on m’avait préparée avant, j’aurais fait ce qu’on m’aurait dit. Et je ne me serais jamais posé des questions comme “Pourquoi moi, je n’ai pas poussé et ça sort quand même ? Alors que d'habitude, il faut pousser, s'entraîner, etc.”
    J’ai cherché dans les traditions et dans d’autres cultures et j’ai vu que le moment de l’accouchement n’est pas forcément le moment le plus critique.
    C’est la grossesse, l'hémorragie, la survie, qui peuvent être les moments les plus durs… Quand le bébé est prêt à sortir, les femmes d'autres cultures ne font pas tout ce qu’on demande de faire chez nous.
    PERCKO : Votre voix est de plus en plus entendue et reconnue. Vous avez écrit un certain nombre d’ouvrages et vous formez de plus en plus de maternités.
    B. De Gasquet : J’ai été diplômée en médecine en 93 et à partir de là, j’ai commencé à faire des formations dans beaucoup de maternités. On commençait à parler d’accouchement sur le côté et à quatre pattes et donc les maternités voulaient être formées. Ce sont les sages-femmes qui m’ont vraiment suivie. Les obstétriciens m’ont laissé faire dans la mesure où ce n’était pas dangereux. Je disais “on doit le faire en surveillant le bébé, en prenant toutes les sécurités.” Ils respectaient le fait que je m’étais quand même donné la peine de faire médecine. Je forme toujours énormément de gens, dont de plus en plus de kinés, de coachs sportifs…
    PERCKO : Chez PERCKO, on aide tous les jours des personnes à soulager leurs maux de dos, quel(s) conseil(s)/réflexe(s) pourriez- vous donner à quelqu’un qui souffre du dos ?
    B. De Gasquet : Étirer et décomprimer les disques ! L'ennemi, c’est la gravité. Le bipède est quand même un peu spécial : tout le poids est devant, notamment chez la femme avec les seins, le ventre… Le quotidien est très important pour moi. Si on fait une bonne gym, une bonne kiné, ça fonctionne. Si on ne fait ça qu’une fois par semaine et que le reste du temps on fait n’importe quoi, ça ne marchera jamais. Il faut bosser, il faut être acteur, actif, mais il faut aussi que ce soit dans le quotidien et dans la continuité. Grandissez-vous, étirez-vous !
    Conseils, astuces et promos sur :
    Conformément à la Loi Informatique et Libertés du 06/01/1978, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification et de suppression des données vous concernant et d'opposition à leur traitement. Si vous souhaitez l'exercer, vous pouvez écrire à Percko – Service Relations abos – 178 rue du Faubourg Saint-Denis 75010 Paris, en indiquant vos nom, prénom, adresse, email et si possible référence client afin d'accélérer la prise en compte de votre demande. À ces mêmes coordonnées, vous pouvez vous opposer sans frais à la prospection commerciale. Vous pouvez à tout moment avoir accès et changer les informations concernant vos coordonnées (adresses e-mail et courrier, changement de patronyme...) et gérer votre abonnement / désabonnement dans votre compte. © 2022- copyright Percko. Tous droits réservés. PERCKO S.A.S. - 178 rue du Faubourg Saint-Denis 75010 Paris Capital : 80 912 € - 808 023 014 RCS Paris. Téléphone : +33 (0)1 76 54 10 62